Les livres de Thomas Guénolé sont des essais sur des grands enjeux politiques, écologiques, géopolitiques et sociaux. Ses principaux thèmes de travail sont l’analyse critique de la mondialisation, la xénophobie, et plus récemment l’écologie des solutions. Son style d’écriture se caractérise par un mélange de pédagogie très accessible, de déconstruction méthodique des arguments adverses, et de plaidoyer engagé.
La Fin des haricots (Plon, 2023)
Ce livre est consacré à l’écologie des solutions. Thomas Guénolé a interrogé des scientifiques, des experts, des responsables d’ONG, des acteurs engagés. Il s’est abondamment documenté à l’aide d’articles de recherche, de rapports et d’études. Il en a tiré cette proposition de programme de transition écologique mondiale en 10 grands travaux : création de l’Organisation mondiale de l’écologie, sauvegarde des océans, reforestation, agroécologie, urbanisme vert, véganisme, contrôle des naissances, arrêt total des énergies fossiles, transports verts, et « Plan Marshall pour la planète ».
Que sais-je : Le souverainisme (PUF, 2022)
Dans ce Que sais-je, Thomas Guénolé établit pour la première fois une typologie des différents courants du souverainisme, et son histoire sur le temps long. Il distingue le souverainisme civique, le souverainisme ethnoculturel, le souverainisme marxiste, et le souverainisme économique.
Le Livre noir de la mondialisation (Plon, 2020)
Sur le modèle du Livre noir du communisme, Thomas Guénolé propose une estimation du coût humain total de la mondialisation en tant que système de production planétaire et de commerce international, en nombre de décès, de 1991 à 2017. Il distingue les morts de l’économie guerrière, les morts des guerres de prédation des ressources, de la faim malgré l’abondance de nourriture, des conditions de travail, de la catastrophe écologique, et des maladies pourtant soignables faute d’accès aux soins.
La Chute de la maison Mélenchon (Albin Michel, 2019)
Thomas Guénolé raconte son expérience traumatique d’un « procès stalinien » vécu en interne à La France insoumise après avoir exprimé ses critiques sur son fonctionnement antidémocratique. Il livre son enquête sur les rouages du mécanisme de fonctionnement orwellien et dictatorial du parti. Il analyse l’avenir politique de la gauche française à la lumière de l’hégémonie acquise par la « maison Mélenchon », et les erreurs stratégiques que cette dernière a commises de 2017 à 2019.
Antisocial (Plon, 2018)
Dans chaque domaine des politiques d’austérité budgétaire et de réduction des dépenses publiques en France, Thomas Guénolé expose méthodiquement les grands arguments servant à les justifier, propose une contre-argumentation reposant principalement sur le fact-checking, et décrit les principales conséquences sociales des réformes déployées.
Islamo-psychose (Fayard, 2017)
Selon Thomas Guénolé, la société française se ferait de l’islam français et des Français de confession musulmane une représentation collective délirante, c’est-à-dire déconnectée de la réalité. Reprenant la théorie du désir mimétique de l’anthropologue René Girard, il conceptualise une « théorie de la haine » : sur le temps long de son histoire, la France aurait toujours alterné envers ses minorités religieuses entre l’acceptation, la diabolisation et la persécution.
La Mondialisation malheureuse (First, 2016, préface de Bertrand Badie)
Il s’agit du premier grand essai d’analyse critique de la mondialisation paru en France depuis L’Horreur économique de Viviane Forrester, paru en 1996. Dans la continuité des travaux de l’anthropologue David Graeber ou de l’économiste Thomas Piketty, Thomas Guénolé définit la « mondialisation malheureuse » comme une entreprise politique de prédation des ressources humaines et matérielles de la planète, au profit d’une infime minorité de l’humanité.
A partir d’écrits de l’économiste Léon Walras, il plaide que les partisans de cette mondialisation malheureuse usurpent le véritable libéralisme. Il soutient à l’aide d’une démonstration statistique que la « théorie du ruissellement » est fausse. Il qualifie de « pyramide globale » l’ordre social généré par la mondialisation malheureuse. Reprenant les travaux de Paul Kennedy sur le déclin et de Fernand Braudel sur l’économie-monde, il juge inéluctable l’effondrement des États-Unis d’Amérique en tant que puissance géopolitique, au profit de la Chine. Il soutient dans la continuité d’Immanuel Wallerstein que les tensions migratoires sont des conséquences des inégalités croissantes entre pays du Nord et du Sud. Il juge que les politiques de réformes structurelles appliquées sous l’égide du FMI sont des démarches de pillage des ressources publiques des pays visés, sans relancer l’économie.
À l’instar de Jeremy Rifkin, il juge qu’à long terme la robotisation et l’imprimante 3D rendent inéluctable la disparition du travail manuel pénible. Il préconise de nombreuses initiatives à contre-courant de la mondialisation malheureuse : par exemple l’étiquetage éthique des produits, le boycott des produits fabriqués par l’esclavage moderne, le revenu de base dans les pays pauvres, des relances keynésiennes dans un cadre protectionniste, et une grande transition écologique. Il propose également une « mondialisation à visage humain », qui reposerait dans un premier temps sur le basculement d’une grande puissance économique dans l’altermondialisme, servant dès lors de point d’appui au basculement d’autres puissances de rang moindre.
Les Jeunes de banlieue mangent-ils les enfants ? (Bord de l’Eau, 2015, préface d’Emmanuel Todd)
Le « jeune-de-banlieue » est devenu l’ogre des temps modernes. Arabe mal rasé de 15-35 ans vêtu d’un survêtement à capuche, il se promène avec un cocktail Molotov dans une main et une kalachnikov dans l’autre. Il fume du shit dans les cages d’ascenseur, il brûle des voitures ; il gagne sa vie grâce à des trafics de toutes sortes et en fraudant les allocations sociales. Sa sexualité consiste à violer les filles en bande dans des caves ; sa spiritualité, à écouter les prêches djihadistes de l’ »islam-des-banlieues », dans des caves également. Il hait la France, l’ordre, le drapeau, et bien sûr, il déteste les Français (comprendre : « les Blancs »). Il aime le jihad et l’islamisme. Son rêve : partir en Syrie se battre aux côtés d’Al Qaïda, pour ensuite revenir en France commettre des attentats. Il ne serait donc pas étonnant que bientôt les parents disent à leurs enfants : « Si tu n’es pas sage, le jeune-de-banlieue viendra te chercher ».
La réalité est moins spectaculaire. L’ascenseur social étant à l’arrêt depuis longtemps, seule une toute petite minorité de jeunes de banlieue arrive à s’en sortir. Pour les autres, tous les autres, la vie est une galère de jeune pauvre urbain qui vivote et ne sortira pas du ghetto.
Thomas Guénolé déconstruit le stéréotype du monstrueux « jeune-de-banlieue ». Il décrit la « balianophobie » qui inonde la société française des élites aux classes populaires.
Petit Guide du mensonge en politique (First, 2015 ; Pluriel, 2017, 2ème édition augmentée)
Dans cet ouvrage pédagogique et très accessible, Thomas Guénolé explique les principaux stratagèmes utilisés par les politiciens professionnels pour mentir à la population. À l’aide de nombreux exemples concrets, tirés du débat politique actuel, il montre à quel point la rhétorique politicienne peut facilement nous piéger. Des exercices suivis de leurs corrigés permettent au lecteur de s’entraîner à détecter les mensonges en politique.
Nicolas Sarkozy, chronique d’un retour impossible ? (First, 2013)
En 2013, moins d’un an après la défaite de Nicolas Sarkozy dans sa tentative de réélection à la présidence de la République française, Thomas Guénolé annonce que l’ancien chef de l’Etat essaiera bientôt de revenir au pouvoir. Il pronostique en particulier qu’il attendra d’abord pendant deux ou trois ans, qu’il reprendra le contrôle de l’UMP, et que son plus dangereux rival sera son ancien Premier ministre François Fillon.